Parmi les récents témoins de la diversification ornithologique croissante de nos parcs et jardins urbains, le pigeon ramier, colomba palumbus, se distingue de son ordinaire cousin biset, en dehors de sa morphologie, par un comportement beaucoup plus placide et grégaire. En ville, on peut l'observer en petits groupes, perché de longues minutes sur une antenne, un arbre ou un lampadaire. Et là, toute la journée, ça chie.
Ça défèque à tout va, ça macule les trottoirs encore mieux que les clebs, ça fiente sur ma Suzuki avec une prédilection pour le contacteur, ça largue à jets continus une charge utile qui s'incruste dans le bitume, ça tapisse les sols d'un revêtement glissant, parfaitement efficace pour déhancher les vieilles dames qui s'obstinent à les nourrir, ça emmerde la terre, les gosses, les rues et les bacs à sable.
Alors, lançons un appel à nos amis chasseurs basques et landais, qui éprouvent tant de difficultés dans leurs forêts et leurs montagnes à maintenir leurs traditions tout en régulant les populations de palombes : venez chez nous, y'a du gibier.