Dans le droit fil de la tradition compassionnelle chrétienne, il fallait bien la CFTC pour s'inquiéter auprès de Bertrand Delanoë du sort de la trentaine de ses fonctionnaires contraints, faute de logis, et malgré la solidité de leur statut, à dormir dans la rue. Certains d'entre eux, dans leur malheur, disposent du moins de la possibilité, refusée aux autres, de passer la nuit dans les jardins publics, puisqu'ils ont la clé.
Certainement, le maire a écouté la délégation CFTC avec d'autant plus d'attention qu'il avait, la veille, présenté au Ministre du logement sa politique, pour reprendre la novlangue d'usage, volontariste en la matière.

En attendant qu'on leur trouve un hébergement, les agents municipaux à la rue pourront du moins aller poser leur sac sur les superbes pelouses qui ornent désormais le versant sud du boulevard des maréchaux, sans trop s'inquiéter de la présence insolite de ces poutrelles métalliques à la destination obscure.