A la veille d'un départ pour des vacances prises comme toujours à contre-temps, tandis que l'audience de ce carnet connaît une envolée exponentielle (désormais quatre abonnés via Bloglines !) et puisqu'une fois de plus, par l'entremise de l'inestimable François Brutsch, toute la Suisse romande défile dans ma modeste boutique, le temps est sans doute venu d'un petit coming-out qui ne devrait guère surprendre mes vieux lecteurs : dirtydenys, tout comme vallaurien et mastermoto, sont installés sur l'étagère, dans mon salon. Suivant une procédure inaugurée par Vincent, grâce à l'adresse IP fixe de la Freebox et à un routeur 3Com, un infiniment banal matériel bureautique héberge ces sites, permettant une liaison sans compromis ni intermédiaire entre le neurone et l'électron. Lequel électron se trouvait voici peu enregistré sur un de ces friables disques IDE, aussi fainéant que ses congénères, et qui a prématurément rendu l'âme en ayant du moins la délicatesse de ne pas emporter de données avec lui.

Sa relève se trouve pour l'instant assurée par un brave IBM SCSI, DORS-32160, du genre qui ne connaît ni retraite ni syndicats puisque, alors que son passé, en dehors du fait qu'il commença son existence au sein d'une des ces institutions scolaires où, comme toujours, on ne devait pas lui en demander beaucoup, reste pour l'essentiel inconnu, son âge est, lui, facile à estimer : dix ans. Certes, selon l'homme de l'art, il serait plus sage de le laisser vieillir en paix, mais, en le sortant de sa pré-retraite, on ne lui demande quand même pas grand'chose, assisté qu'il est par une mémoire plus que suffisante pour accueillir à la fois un système quasi impondérable et un contenu presque totalement dénué d'images et, à ce titre, léger comme un colibri.
Du coup, la vitesse pachydermique, le débit lymphatique du SCSI 2 ne constituent nullement un handicap, et, au service d'un noyau 2.6.15 qui pète le feu sur une Ubuntu neuve seulement lestée du strict nécessaire, il retrouve jeunesse et vigueur et, on doit bien se l'avouer, peut-être en partie par le détour du contrôleur Adaptec, tout marche bien mieux, et bien plus vite, qu'avant. Pour le reste, ma foi, on verra bien : après tout, la durée de vie du disque est donnée pour 800 000 heures, et si ça casse en mon absence, rendez-vous à la rentrée.